Ressons-l'Abbaye

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Ressons-l'Abbaye
Ressons-l'Abbaye
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Commune La Drenne
Intercommunalité Communauté de communes des Sablons
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Maurice de Koninck
2017-2020
Code postal 60790
Code commune 60532
Démographie
Population 118 hab. (2014 en augmentation de 26.88 % par rapport à 2009)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 10″ nord, 2° 05′ 20″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 222 m
Superficie 5,43 km2
Élections
Départementales Chaumont-en-Vexin
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Drenne
Localisation
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Ressons-l'Abbaye
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Ressons-l'Abbaye

Ressons-l'Abbaye est une ancienne commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Depuis le , Ressons-l'Abbaye est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Drenne avec Le Déluge et La Neuville-d'Aumont.

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Roberto de Resons (vers 1170) ; Ressons (1184) ; Reisons (1191) ; Roisuns (1198) ; abbas de Ressons (XIIe) ; Raissons (1206) ; Ressons (1212) ; Ressuns (1221) ; abbatie de Ressons (1239) ; abbate et conventu de Ressons (1261) ; Resson (1287) ; Roisons (XIIIe) ; Raisson (XIIIe) ; prior de Ressuns (XIIIe) ; ecclesie de Ressons (1316) ; et conventum de Ressons (1321) ; de abbatis Ressoni (1340) ; Ressons l’abbaye (vers 1570) ; Ressonium (1648) ; Ressons-en-Vexin (1840) ; Ressons-en-Thelle (1842) ; Ressons-l’Abbaye (1856)[1].

Un rapprochement s'impose peut-être avec le nom de deux autres communes situées également en Picardie : Ressons-le-Long (Aisne, Ressontius 872, Reisons 1192) et Ressons-sur-Matz (Oise, Ressonto 587, Rosonto vers 679, Ressontum, Rossontus VIIe siècle, Resontium 658, Rossontum Xe siècle, Resons 1165), toponymes que François de Beaurepaire compare à Rançon (Seine-Maritime, Rosontio 829, Resentio 1025 - 1026)[2]. À cette série, on peut ajouter Resson (Aube, La Saulsotte, Rosuntum avant 854)[2].

Dans ce cas, le toponyme initial devait être du type *Rosontio ou *Resontio. Le second élément s'explique par le suffixe gaulois -ontio > -ons, que l'on observe dans d'autres formations toponymiques comme Lihons (Somme, Leontium 1100)[2]. Le premier élément est plus difficile à déterminer : Ernest Nègre se fonde pour expliquer ce Ressons sur des formes peu anciennes en Res-, c'est pourquoi il émet l'hypothèse d’un anthroponyme gaulois Ressius (GPN 250)[3]. François de Beaurepaire compare les autres Ressons avec le type toponymique germanique Rosbacium[2] (comprendre germanique *Rosbakiz), et signifiant « ruisseau aux roseaux ».

Le type toponymique *Rosbakiz a indifféremment abouti à Robecq, Rebets, Rebecq, Rohrbach, etc.[2] On note la même évolution phonétique Ros- > Res- que dans la plupart des Ressons, sans doute liée au déplacement de l'accent, d'où [o] > [œ]. Le terme raus > ros est, par ailleurs, à l'origine de l'ancien français ros, rosel > français roseau.

L'élément Ros- / Res- de *Rosontio serait alors le même que dans *Rosbakiz[2]. Ros- aurait été gallo-germanique ou bien emprunté suffisamment tôt au germanique pour avoir pu se combiner au suffixe gaulois -ontio[2]. *Rosontio serait « un endroit où se trouv(ai)ent des roseaux ». Cette hypothèse présente l'avantage d'expliquer les mentions anciennes en Ros- et de relier entre eux plusieurs éléments, ainsi ce type toponymique n'est-il attesté qu'au nord de la France, de même que le terme rosel > roseau, est propre à la langue d'oïl (comparer par exemple avec l'occitan canavèra, cana « roseau » et canaveral « endroit couvert de roseau », bien qu'il existe de manière locale -Languedoc- un rausa, rausèl).

Histoire[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Ressons, de l'ordre des Prémontrés, sise dans le Vexin français, dans le doyenné de Chaumon et l'archidiocèse de Rouen, n'était à l'origine qu'un prieuré. Il fut érigé en abbaye en 1125 et reconnut les anciens seigneurs d'Aumont pour ses principaux fondateurs et bienfaiteurs : ils y avaient, à ce titre, droit de sépulture.

La commune constituée lors de la Révolution française, est fugacement absorbée par celle de Le Déluge, entre 1827 et 1833[4].

Les communes du Déluge, de La Neuville-d’Aumont et de Ressons-l’Abbaye envisagent de se regrouper en 2017 pour former une commune nouvelle[5] afin de mutualiser leurs moyens et d’éviter pendant plusieurs années une baisse des dotations de l’État[6]. La décision de fusion et de création de La Drenne est prise par arrêté préfectoral de et prend effet le [7].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La communauté de communes du pays de Thelle dans le département de l'Oise.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouvait dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle faisait partie de la troisième circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Noailles, puis au canton de Méru[4]avant d'être intégrée, dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, au canton de Chaumont-en-Vexin.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la Communauté de communes des Sablons, créée en 1996.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie-école de Ressons-l'Abbaye.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Claude Bonnaire    
mars 2001 décembre 2016 Maurice de Koninck[8]   agriculteur retraité
Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2017[9] En cours
(au 7 décembre 2016)
Maurice de Koninck SE agriculteur retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 118 habitants, en augmentation de 26,88 % par rapport à 2009 (Oise : 2,1 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
908288106102108100103106
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
11011312611612011311093101
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
10175747271818610361
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 -
7381928010110593118-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges en 2007

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (57 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 43 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 17,5 %, 30 à 44 ans = 22,5 %, 45 à 59 ans = 27,5 %, plus de 60 ans = 15 %) ;
  • 57 % de femmes (0 à 14 ans = 20,8 %, 15 à 29 ans = 20,8 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 20,8 %).
Pyramide des âges à Ressons-l'Abbaye en 2007 en pourcentage[13]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
2,5 
75 à 89 ans
5,7 
12,5 
60 à 74 ans
15,1 
27,5 
45 à 59 ans
18,9 
22,5 
30 à 44 ans
18,9 
17,5 
15 à 29 ans
20,8 
17,5 
0 à 14 ans
20,8 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90  ans ou +
0,8 
4,5 
75 à 89 ans
7,1 
11,0 
60 à 74 ans
11,5 
21,1 
45 à 59 ans
20,7 
22,0 
30 à 44 ans
21,6 
20,0 
15 à 29 ans
18,5 
21,3 
0 à 14 ans
19,9 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à la rose de gueules pointées de sinople, aux 2e et 3e de sable à la fleur de lis d'or[16].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l’Oise, Amiens, (Ressons-l'Abbaye), p. 469.
  2. a b c d e f et g François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150). p. 127.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 1, Librairie Droz, 1991, p. 222.
  4. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. « Le Déluge, La Neuville-d’Aumont et Ressons-l’Abbaye vont fusionner », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne).
  6. « Oise : la commune nouvelle s’appellera La Drenne », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Arrêté préfectoral du 27 mai 2016 portant création d'une commune nouvelle », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Oise, no 6,‎ , p. 7-8 (lire en ligne [PDF]).
  8. « Les maires élus et réélus avec les nouveaux conseils municipaux installés », L'Echo du Thelle, no 523,‎ , p. 12
  9. Patrick Caffin, « Christian Chorier, premier maire de la Drenne », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne).
  10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  13. « Évolution et structure de la population à Ressons-l'Abbaye en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  14. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  15. Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Ressons-l'Abbaye, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 271-272.
  16. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.